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Je m’étais approché de la voiture, nous avions laissé le corps du jeune homme sous la surveillance des deux agents dans l’attente du médecin légiste. Florent s’était
approché du couple de témoins et Corentin m’avait accompagné.
— Dommage que GuS ne soit pas là ! répliqua-t-il.
— Il a assez de préoccupations pour la semaine, et puis, un suicide ne nécessite...
— Justin ! m’interpella Corentin. Ce n’est pas un suicide !
— Comment ça ?
— Un flingue, là, au bord de l’eau !
Je m’approchai de la rive de l’étang et après m’être saisi d’une pochette plastique de preuve pour pièce à conviction et une paire de gants, j’attrapai l’engin trempé. Avant de le plonger dans le sac, je jetai un œil sur le pistolet.
— Tu connais cette arme ? me demanda Corentin.
— J’ai un doute, mais je pense que c’est un Tokarev TT 33, on l’appelle aussi le pistolet Toulsku-Tokarev modèle 1933, d’où l’origine de l’abréviation.
— C’est Russe ?
— Ouais, mais il était beaucoup utilisé dans les pays de l’est, et aussi à Madagascar chez nos confrères de la police locale. Il a été utilisé dans l’Armée rouge jusqu’au début des années 50. Mais celui-ci, dis-je toujours en l’examinant, il est de Roumanie.
— Comment sais-tu ça ? C’est noté ?
— Non, mais le modèle roumain est muni d’une sécurité manuelle. Tiens, là, tu vois ? lui demandai-je en la lui montrant. C’est le Cugir TTC. C’est la copie roumaine du Tokarev, Cugir est une marque de Roumanie. C’est un semi-automatique, huit cartouches de calibre 7,62-25.
— Punaise, tu en connais un rayon !
— Faut bien ! répondis-je amusé.
— Pourquoi ?
— Ben, si j’attendais après toi pour ça, je serais mal barré !
— Ah, c’est très drôle ça ! rit-il. Mais c’est quoi, selon toi, un règlement de compte des pays de l’Est ?
— Je ne sais pas, tu sais, tout ça peut s’acheter sur la toile et pas spécialement sur le dark web.
Ce quatrième volet aborde cette fois-ci une enquête sur l’assassinat d’un livreur d’un centre commercial de Rennes. Toujours embrumé par ses sombres entités, GuS, comme toujours, se voit confier l’enquête sur l’assassinat qui va le conduire non seulement à Rouen, mais également à Lille. Secondant toujours Justin Proust, capitaine de police, et un collègue, il va une fois de plus résoudre l’enquête. Mais à Rouen, au-delà de l'enquête, GuS doit rencontrer Jeanne d'Arc afin de la prévenir qu'elle risque le bûcher.
Tome 4 de la saga GuS.
Illustration : Tifenn-Athénaïs David (Instagram : la_petite_fee_spaghetti)
705 pages