Hellade

Récit de voyage, Hellade serait aussi un récit de témoignage. Quel sens peut avoir aujourd’hui d’aller en Grèce, de séjourner à Athènes ? Quel sens de s’y rendre avec son propre enfant à une époque où la question de la transmission est devenue l’un des enjeux les plus cruciaux de notre destinée ? Pourquoi sortir des images, des visages, des mots de l’oubli ? Les pages qui suivent voudraient se tourner vers le cœur de notre culture et demeurer à l’écoute d’une ineffaçable humanité. Père et fils ont cheminé ensemble près des sources. Comment transmettre l’essentiel de son expérience, de ce qui vous brûle intérieurement, de son espérance ? Ainsi le livre s’est-il écrit, lentement, au plus profond de l’humain. Récit de mémoire, Hellade est aussi un récit d’aventure. La mémoire personnelle s’enlace à la mémoire collective, l’avenir d’un enfant interroge l’avenir de l’Occident. Sans la Grèce la culture est-elle nourriture d’humanité ? Train, bateau, marche, nous avons cheminé vers la Toison d’or. À travers les terres de lumière et les eaux de la nuit, parmi les formes surgissant des ruines, nous nous sommes aventurés au plus secret du temps. Quand une civilisation chancèle, tremble, vacille, transmettre devient la tâche la plus rude. Récit de transmission, qui risque une éthique, Hellade laisse humblement, sans fin, vibrer des signes. Et si les pas du retour annonçaient l’aube d’une humanité nouvelle…