Ainsi parlait Blaise Pascal
Ainsi parlait Blaise Pascal, 164 p., 14 €.
Des Pensées de Pascal on aime à citer le « nez de Cléopâtre », le « roseau pensant », à évoquer le divertissement, le pari, mais cette œuvre unique, magistrale, recouvre d’innombrables richesses moins connues ou cachées. Quant aux autres écrits ou propos pascaliens, comme ses réflexions scientifiques, pédagogiques, ses lettres, ils sont trop souvent oubliés, comme est estompée la richesse, aux multiples facettes, de la personnalité de leur auteur.
Dans Ainsi parlait Blaise de Pascal, un choix de près de 450 citations, des plus connues aux plus inattendues, tirées de l’ensemble des écrits de l’auteur des Pensées, constitue comme un appel à lire ou relire cet auteur rare, devenu l’un de nos plus grands écrivains sans avoir jamais voulu l’être, sans avoir jamais rien publié de son vivant sinon des traités scientifiques ou une œuvre polémique de circonstances, Les Provinciales, sous le pseudonyme de Louis de Montalte.
Une préface et une biographie complètent ce choix afin de l’éclairer, d’en donner le sens et de dresser un portrait de celui dont l’existence comme les écrits nous touchent encore comme un ardent témoignage d’infini et une lucide peinture de la condition humaine.
Alliant densité, sens de la formule et de l’image, musicalité, écriture fragmentaire, métaphorique, où la pensée se fait poésie, Pascal, enraciné dans de lointaines sources, reste étonnamment moderne.
« On n’apprend point aux hommes à être honnêtes hommes, et on leur apprend tout le reste. » (B. P)