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Dans cette biographie, Christian Guyonvarc'h raconte 70 ans d'une vie qui se confond avec l'histoire de la Bretagne. Né à Groix dans une famille qui le relie à la fois au fondateur du thonier dundee et au poète Yann-Bêr Kalloc'h, Yannig Baron est une figure du mouvement breton. Engagé dans tous les combats pour l'émancipation de la Bretagne, il est aux sources du mythique foyer culturel de Menez Kamm à Spézet et le créateur de l'association Dihun, mais aussi à l'origine du Programme multilingue breton qui, dans l'enseignement catholique, associait une langue internationale au bilinguisme breton / français.
Militant non violent, ses combats pour les langues de Bretagne ont été émaillés de grèves de la faim. Bien que grande gueule, Yannig Baron a toujours voulu construire des passerelles en défendant l'enseignement du breton aussi bien dans les écoles catholiques que dans l'enseignement public ou chez Diwan. De la même manière, il a toujours refusé de choisir entre les deux langues de Bretagne: le breton et le gallo.
Ce que le grand public ne sait peut-être pas, c'est que cet infatigable militant fit aussi ce qu'il fallait pour que le pape Jean-Paul II fût accueilli en Bretagne - à Saint-Anne-d'Auray en septembre 1996 - et non "dans l'Ouest" comme le voulait l'épiscopat. Il permit à la langue bretonne d'être retransmise pour la première fois à la télévision en mondovision.
Aujourd'hui, à 80 ans passés, Yannig Baron continue d'oeuvrer à travers l'association Breizh ImPacte à l'émancipation de la Bretagne, de sa culture et de ses langues. Il participe aussi à l'accueil et à l'insertion de migrants en leur faisant découvrir la culture bretonne sous ses différentes facettes.