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Voici le portrait gratiné d'une famille bien franchouillarde aux idées courtes mais incisives. Bien que traité d'une manière décalée, le sujet reste d'une actualité brûlante. C'est par l'humour et la dérision que s'exerce la cruauté de l'auteur à l'égard de ses personnages et de cet univers étriqué, ancré dans les bouleversements sociaux et politiques des années post 68, écrit Michel Phillipo dans la préface. Une galerie de portraits doux-amers où l'on croise Germaine et Nanar, les cousins, affublés de Denis et Odile leurs horribles morveux, sans oublier amis et voisins, les sorties en Ami 6, Cohn-Bendit, le poulet du dimanche, la libération sexuelle, la fin de la peine capitale et l'émergence au grand jour d'une droite extrême, hostile aux étrangers et qui l'annonce.
L'esprit franchouillard à la Bidochon y concurrence la veulerie rapace de "Ces gens-là..." que chantait le grand Jacques en son temps.