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1871 ! La Commune !
Quel cas d'école pour les historiens! Dernier soubresaut de 1789, avant l'instauration définitive d'une république française ? Ou matrice des soulèvements à venir partout dans le monde ? Peu importe le positionnement qu’on lui donne ! Elle fut un drame. Un drame noué pendant les désastres de la guerre franco-prussienne, mûri par l'inertie d'un gouvernement assiégé dans sa propre capitale et fataliste, stimulé par un armistice amputant le pays de deux belles provinces malgré l'espoir fou d'un sursaut impossible, et dont la conclusion sanglante fut si haineusement voulue par un homme politique cruel et impitoyable.
Les Bretons et les Bretonnes n’étaient pas encore en grand nombre dans la capitale. Et pourtant ! L’un d’entre eux devint, disait-on, l’homme le plus puissant de Paris avant de faire brûler l’Hôtel-de-Ville. Deux autres, aux opinions politiques pourtant opposées, sauvèrent la Banque de France, et le pays lui-même, d’un destin financier. Un autre, Breton de hasard, s’impliqua pour mettre en ordre de bataille les gardes nationaux, sous la pression militaires d’officiers versaillais parfois venus eux-aussi d’Armorique. Une Brestoise, xx, mit tout en œuvre pour défendre les droits des ouvrières parisiennes avant de monter sur les barricades fusil au poing, puis de subir le triste sort de ces milliers d’hommes et de femmes déportés en Nouvelle-Calédonie. Et d’autres, et d’autres encore ! D’un côté et d l’autre. À des postes clefs, comme dans des rôles mineurs.
Alors venez ! Observez-les ! Écoutez-les ! Suivez leurs destins souvent douloureux et pour certains tragiques. Et revivez et heure par heure, rue par rue, comme si vous y étiez, cette succession de massacres qui jalonnèrent les derniers jours de cette Semaine sanglante, dernier soubresaut d’une aventure commencée le 18 mars 181 par la mort de deux généraux, le repli du gouvernement sur Versailles, et la décision d’Adolphe Thiers d’écraser sans pitié ceux qui lui avaient dit Non.