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En 2006, j’entreprends de retracer la vie de Jean des Cognets, écrivain et homme de presse (Saint Brieuc 15/02/1883 – Paris 19/02/1961). Marqué par le mouvement catholique de début du siècle (le sillon, H. du Roure, L. Constant, A. Guiard), Jean des Cognets, après ses licences de droit et de lettres, entre en 1906 au conseil de surveillance de la presse régionale de l’Ouest, éditrice de l’Ouest Eclair, puis en 1910 à la société anonyme du Petit écho de la Mode dont il devient le directeur général en 1920. Il se consacre essentiellement entre les deux guerres à ce magazine féminin de grande diffusion, marqué du sceau de la morale chrétienne, tout en devenant en 1922 président de la surveillance de la presse régionale de l’Ouest lors de l’éviction de l’abbé Trochu et en donnant à l’Ouest Eclair des papiers littéraires.
Mais il assure de fait, à partir de juin 1940 et jusqu’en juillet 1944, la direction politique du journal.
H. Fréville a réévalué son rôle sous l’Occupation, en particulier face aux visées des autonomistes bretons sur le quotidien rennais.
Auteur de nombreuses chroniques littéraires, esprit fin et cultivé, J. des Cognets se retire après 1945 de toute vie professionnelle, se consacrant à sa famille, à la poésie et à une vie intérieure d’une grande élévation, refuge dans la cécité qui devait le frapper à la fin de sa vie.
L’exaltation de l’amour humain et la piété eucharistique le situent dans le mouvement spirituel de cette première moitié du vingtième siècle.
Yvon Kerurien
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