Association des Ecrivains de Bretagne

Fest-noz, la dernière danse

par Fañch REBOURS

Fest-noz, la dernière danse

« Dans ce monde-ci, nous danserons. Dans l'autre monde, nous danserons aussi. »

En 2020, une loi de santé publique interdit définitivement les festoù-noz, ces transes communautaires bretonnes incompatibles avec les contraintes d'une nouvelle ère hygiéniste. Des Bretons se rebellent en organisant le dernier fest-noz de tous les temps. La blonde Lucia et la brune Anna viennent s'y jeter, à corps perdus, dans la dernière danse. Fañch nous conte alors l'histoire de Yan, son copain de jeunesse, compère sonneur et camarade de luttes, qu'une passion dévorante a volé à son pays et aux siens.

Texte contemporain à la narration dansante, Fest-noz est tout à la fois un roman de la fête et de l'identité, un mélodrame militant, une fiction underground bretonne.

« À la danse de ces fausses jumelles immigrées, nous, les Bretons de toujours, étions invités et non l'inverse. Nous savions qu'à tout moment, le privilège pouvait nous être volé. D'autres gars du cru prenaient le siège, plus jeunes, plus doués en voltes et entrechats. Nous tenions la forteresse de haute lutte, dégoulinant d'effort. Les talons carrés de leurs escarpins à lanières claquaient comme des arquebuses sur le plancher strié. Leur beauté insolente n'avait pas d'égale, ce soir-là. Elles auraient conquis la Vienne de Strauss et le Buenos Aires de Piazzolla. Alors, Rostrenen... »

 

Né à Paimpol en 1972, Fañch Rebours vit, travaille et décide de sa vie en Bretagne. Il est l'auteur de polars, romans et nouvelles, livres de littérature jeunesse, en français ou en breton, chez différents éditeurs bretons.

À propos de l’auteur

Né à Paimpol en 1972, Fañch Rebours est un « agitateur de biligs », trublion amateur des lettres bretonnes. Polars, recueils de nouvelles cruelles, romans maritimes ou terrestres, albums de littérature jeunesse en langue bretonne, ses fictions, publiées chez différents éditeurs bretons, se comptent à la douzaine et plus. Dans sa cuisine narrative crépite une sorte de galette complète très beurrée et triangulaire (la forme du Goëlo, pays historique du nord-Bretagne qui lui sert de laboratoire d’universalité), mêlant littérature noire, farce et engagement, parfois obstinément didactique. Il se qualifie lui-même de « naturaliste plouc » et n’aime rien tant que les collaborations en revues ou collectifs (Âme au diable, Bibliothèque Des Futurs, Dragon rouge, etc.)


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