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J’aime les fermes d’autrefois et leurs vieux meubles en poirier, en merisier, qui sentent bon l’ordre, la bonne conscience, l’encaustique et la longueur du temps.
J’aime viscéralement ce pays, sa vallée du Juzet, cette terre humide qui exhale des odeurs fortes, enivrantes. J’aime respirer cet endroit, traversé par des effluves de vie. J’ai aussi été fasciné par l’étang et son écrin mystérieux qui n’a pas deux fois le même visage, hanté par la fée Carabosse, par le moulin à eau dont il ne reste que les murs ; qui a néanmoins conservé une partie de son mystère et de démesure. Là où, les maîtres des lieux, les meuniers, si différents dans leur monde blanc vivaient dans l’étrangeté de ce coin reculé. J’aime la douceur de ses paysages, sa géographie, les variations liées aux saisons, ses habitants conversant dans une langue gallèse.
Terrains de jeux de mon enfance, j’y ai découvert le sentiment de liberté auquel je suis profondément attaché. La façon d’apprendre en voyageant y trouve ses racines. J’aime l’insolite, l’inattendu. La découverte que la nature est capable de nous réserver dans ses aspects floristiques, faunistiques, titillant tous les sens.