"On ne devrait jamais quitter la Bretagne," dit-on dans la province de Merlin l'Enchanteur lorsque l'on a passé une partie de sa vie professionnelle loin de l'Armorique et que l'on a décidé d'y revenir. Avec son nom d'origine Viking, qui signifie le Loup, Yves Dewulf a connu plusieurs vies, au gré de ses reportages pour la presse écrite, avant de rejoindre les rédactions de TF1 et de France 3. Caméra au poing, il fut l'un des premiers caméraman de Thalassa. De toute cette génération des - grands reporters des débuts de la télévision - il semble être l'un des survivants de cette époque où l'on filmait en 16 mm et où l'on construisait des reportages avec du Scotch et des ciseaux.
Il semble avoir rencontré tout le monde, de Sean Connery, lors d'un James Bond, l'Abbé Pierre dans un foyer d'Emmaüs, Yasser Arafat pendant la guerre au Liban, François Mitterrand au cours d'une partie de baby-foot, sans oublier Jacques Chirac qui viendra le réveiller à l'hôpital, à la suite de son malaise dans l'avion présidentiel, aprés une grosse journée de reportage. Yves sera invité par RTL afin de présenter l'un de ses ouvrages et travaillera avec Fabrice Luchini dans l'école de Journalisme de la rue du Louvre à Paris. Aujourd'hui, il forme de futurs journalistes et donne des conférences à La Sorbonne.
Et puis, ll s'est mit à écrire, encouragé par Alain Delon qu'il rencontra au Prix du Roman Policier, à qui il posa cette question : "Comment jugez-vous la qualité d'un roman ?". l'acteur lui répondit : "C'est comme pour un scénario, si les trois premières pages me plaisent, je lis tout le roman...!"