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Tous les trous sont faits pour être bouchés
Page de couverture :
Montage G. de Villartay.
« Tous les trous sont faits pour être bouchés »
L'intrigue :
Farce : Durant les fêtes de Noël, au nord du Canada, dans un village oublié, nombril du monde perdu entre la forêt impénétrable et le Mont Charnu, Alfred, journaliste handicapé moteur, soupçonné d'une tentative d'assassinat sur l'une de ses conquêtes féminines, essaie, avec l'aide d'une jeune avocate et de l'unique policier de l'endroit, de guérir d'un trou de mémoire qui l'empêche de prouver son innocence.
Personnages :
Alfred : Débonnaire ; handicapé vivant en fauteuil roulant, la cinquantaine, veuf, amoureux de Thaïs.
Cé-keu : Avenant ; jeune huron, lettré, coursier-gardien de l'immeuble d'Alfred.
Thaïs : Primesautière ; jeune avocate irlandaise, voisine d'Alfred.
Sergent : Balourd ; sergent du village, facteur rural et pompier de forêt, cousin d'Alfred.
Bergère : Fantasque ; exploratrice dans le Grand Nord canadien, fille d'Alfred.
Major : Snob ; anglais, retraité de l'armée des indes britanniques, époux soumis de Prude.
Prude : Grognonne ; anglaise, épouse aigrie du Major, en mal d'aventures, victime d'Alfred.
Costumes :
Suivant le jeux : costume d'amérindien huron, de policier canadien, d'infirmière, d'artiste de music-hall, d'esquimaux, de major anglais des indes victoriennes.
Décor :
Le séjour de l'appartement d'Alfred.
D'un côté : La porte d'entrée et une fenêtre ; entre les deux, des patères haut placées supportant un arc indien avec son carquois rempli de flèches.
De l'autre côté : La porte de la cuisine et une bibliothèque où sur une étagère se trouvent qu'une bible, un ouvrage de photos africaines « Eve Noire », trois petits livres d'images pour enfants, sur une autre étagères de grands pots en verre de sels de bain de toutes les couleurs et, mélangées au tout, des chemises cartonnées bourrées de documents.
Dans le fond : Une vaste baignoire XIXème, à pieds de lion, installée sur une estrade et cachée par un rideau qui s'ouvre à volonté.
Accessoires : Une chaise, un petit tapis de prières, un fauteuil roulant ancien, un guéridon tarabiscoté supportant une machine à écrire Smith-Premier Modèle 1900, une grosse enveloppe timbrée, une boite de cigarillos, un grand sac de provisions en papier rempli de cadeaux, des guirlandes de Noël, un petit sapin de Noël en aluminium clinquant.
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Petits détails :
Gilles Jarnoüen édite ses manuscrits dans leur forme brute pour faciliter le lecture de l'intention et, ainsi, permettre l'interprétation la plus souple possible de ses textes qu'il considère comme autant d'études.
En effet, même si ses droits d'auteur sont préservés, il sait d'expérience, pour être passé de l'écrit au montage de spectacles vivants, que ses textes ne seront vraiment terminés qu'après leur maturation dans la mise en scène les préparant à être dit. Reste qu'il précise, avec humour, que tous les droits de traductions, reproductions et adaptations visuelles, sensibles ou auditives sont interdits pour le Ritastan, la République Démocratique de Treitour, l'Empire de Dialou ainsi que l'Antarctique ; là, pour comprendre, il faut connaître ses pièces.
« Une texte sans interprètes est un voilier sans équipage »
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Une pièce de théâtre est une œuvre de l'esprit crée par un auteur pour être jouée devant un public durant une représentation dont l'écrit, même sommaire, n'est que l'ébauche. Notion clé de l’art en général la représentation revêt, en spectacle vivant, une double signification désignant à la fois le moment de la révélation de l’acte artistique au public et le spectacle en tant que tel qui a pour sens « l’ensemble de choses ou de faits qui s’offre au regard, capable d’éveiller des sentiments, de provoquer des réactions ». En y assistant, les spectateurs ne découvrent que la forme finale d’un travail engagé depuis longtemps.
Travail d’orfèvre et d’horloger, le spectacle requiert une précision nécessaire à l’illusion du naturel et du vraisemblable. Pour ce faire, la répétition est la séance de travail au cours de laquelle les équipes artistiques et techniques vont s’exercer inlassablement jusqu’à mettre au point, élément par élément, toutes les différentes composantes du spectacle.
A l’issue des répétitions partielles du spectacle, le filage met en forme le premier assemblage du spectacle en continu, suivant donc son déroulé chronologique. Dans des conditions qui ne sont pas encore celles du spectacle final, le filage se concentre sur l’enchaînement de l’action, la cohérence, la fluidité, le rythme. Lorsque l’on ajoute costumes et décors pendant le filage, il est d’usage de préciser « filage à l’italienne ».
La générale ou plus exactement « la répétition générale » suit les filages et constitue la phase ultime des répétitions d’un spectacle. C’est une répétition d’ensemble, c’est-à-dire, regroupant tous les protagonistes, artistes et techniciens, et elle présente le spectacle dans les conditions mêmes de la représentation. La générale peut être une répétition ouverte, elle se donne alors devant un public invité qui accepte la règle d’une répétition : le spectacle peut être interrompu à tout moment pour les derniers calages.
Avant-première et première : Nous franchissons maintenant le seuil des représentations publiques. Le cérémonial autour du spectacle se met en place : les lumières extérieures du théâtre s’allument : le spectacle doit démarrer à l’heure dite ; les exigences d’accueil des spectateurs convoquent son cortège de petits métiers indispensables à notre confort : placiers, ouvreuses, vestiaires, guichetiers, ...
L’avant première est certes une représentation publique mais elle n’est pas accessible à tous les publics et se joue encore devant un parterre d’invités.
La première est la première représentation publique payante. Lors d’une première, le lever de rideau a une saveur particulière. Les dés sont jetés et souvent, l’équipe entière ayant œuvré au spectacle rejoint les artistes au moment du salut comme pour revendiquer ensemble ce geste collectif.
Il serait faux de penser qu’aucune modification ne peut plus intervenir. Mais c’est une autre histoire.
La dernière : Fin du cycle des représentations publiques d’un spectacle donné et moment des adieux autour d’une fête réunissant tous les protagonistes artistes, techniciens et administratifs. L’aventure de ce spectacle est terminée mais les saltimbanques que sont artistes et techniciens s’en iront vers de nouveaux projets et l’équipe administrative produira d’autres créations.
Extrait de «Législation et Réglementation du Spectacle Vivant » Édition 2010, Auteurs : Gilles Grall, Éric Joly, Béatrice Macé.